Tirage du tarot marseillais gratuit et immédiat
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Sommaire (Cliquez pour ouvrir)
- L’interprète du tarot marseillais doit se laisser guider
- Interpréter probablement plusieurs fois le tirage
- De la naissance jusqu’à la mort et au-delà
- Au commencement, le bateleur
- La papesse, signe d’introversion
- L’impératrice et la compréhension cérébrale de la vie
- L’empereur change les idées en réalité
- Le Pape nous confronte
- L’hésitation de l’amoureux
L’interprète du tarot marseillais doit se laisser guider
Lors d’un tirage de tarot marseillais, qu’il soit gratuit ou non, l’interprète ne doit jamais, dans l’immédiat, chercher à diriger le consultant.
Il faut, bien entendu, essayer de préciser les choses, mais l’interprète ne saurait proposer de solutions. C’est le consultant qui doit trouver la solution qui répond aux caractéristiques de sa situation.
Qui plus est, il devrait même éviter de chercher une solution et demeurer ouvert à l’élection de l’infinité de possibilités qui s’offrent à lui, à tout moment.
En effet, le déroulement d’une consultation est considéré comme satisfaisant à partir du moment où une bonne formulation a été obtenue.
L’interprète doit se laisser conduire vers la personnalité du consultant et, à aucun moment, ne chercher à la définir.
C’est le consultant qui doit préciser sa situation et ses motivations. L’interprète ne doit essayer que de centrer tous les indices dont le consultant entourera sa situation.
Dans la plupart des cas, le consultant a peine à se reconnaître dans les cartes tirées.
Interpréter probablement plusieurs fois le tirage
L’interprète du tarot marseillais doit donc reprendre le tirage plus d’une fois et déterminer le fil conducteur immédiat avant de passer à la carte suivante, afin d’orienter le consultant vers ce que ce dernier veut véritablement savoir.
Supposons par exemple que le consultant soit sur le point d’effectuer un voyage et cherche à connaître ce qui va lui arriver au cours de celui-ci.
Avec quel espoir secret, le consultant entreprend-il ce voyage? Est-ce pour se divertir, pour se reposer ou bien pour connaître le monde ? Car il dépend de l’attitude du consultant que les résultats aient telle ou telle tendance.
De toute manière, aboutir à des résultats très concrets n’est pas l’objet du tirage du tarot marseillais. Il s’agit en fait de parvenir à connaître les possibilités concrètes que ce voyage offrira immédiatement au consultant.
Et ces possibilités sont étroitement liées à la disposition du sujet au moment de se mettre en route.
De la naissance jusqu’à la mort et au-delà
Le tarot marseillais n’a pas été créé à des fins divinatoires. Le tarot apparaît à partir de 1420 en Italie à l’on voit apparaître des jeux de cartes qui vont s’exporter dans toute l’Europe, notamment en France.
Il connaîtra une apogée entre 1650 et 1750 et après 1750, le tarot tombera en déclin. On ne l’utilisera que 100 ans plus tard pour lire l’avenir.
Cela veut dire que le tarot a existé 500 ans sans être utilisé pour lire l’avenir. C’est important parce que quand on pense “tarot”, on pense lire l’avenir.
Or à la base, le tarot n’a pas été créé pour ça. Il a été créé comme un support de méditation spirituelle. Comme un support imagé qui nous explique le voyage de l’âme tout au long de la vie. De la naissance jusqu’à la mort et même aau-delà au travers de philosophie hermétique.
Le tarot n’a pas été créé carte par carte. Il a été créé comme un tout. Vous avez probablement déjà entendu parler du mandala. Le mandala veut surtout illustrer un schéma de l’univers ou un schéma de l’âme.
On essaie par l’image de nous montrer comment fonctionne l’univers sur un plan sacré et il faut considérer le tout pour le comprendre. Le tarot est identique.
Il comporte 22 arcanes majeurs qui n’ont pas été créés un par un mais bien dans l’idée d’un tout.
Un tout qui commence avec le bateleur, la carte numéro 1 et qui se terminera avec le monde, la carte numéro 21. On s’apercevra du 22e personnage un peu étrange et on essaiera de comprendre pourquoi il n’a pas de nombre et où il se situe.
L’image ci-dessus représente un mandala que l’on peut faire avec le tarot. On peut y voir le symbole de l’infini avec les cartes de tarot avec la carte du monde en haut, et celle du fou en bas.
Cette espèce de schéma était un schéma spirituel utilisé à la fin du Moyen-âge, au début de la Renaissance pour expliquer le voyage de l’âme (comme on disait précédemment) de la naissance jusqu’à la mort et même après. Le tarot a été créé pour ça.
Le tarot a été créé à l’académie de Florence pour servir de support spirituel aux étudiants. Les professeurs l’ont créé pour les étudiants pour enseigner immédiatement les principes philosophiques, spirituels et sacrés.
C’était plus facile de jouer que d’apprendre. On a alors donné un côté ludique à la théorie.
Au début de la Renaissance, on accordait beaucoup d’importance au principe de l’inverse. On prétendait que rien ne peut être connu à moins de rencontrer son contraire.
Par exemple, il y a des endroits sur Terre où il fait jour pendant 6 mois, puis il fait nuit pendant 6 mois.
Ainsi, si vous habitez une région à il fait toujours jour, vous aurez de la difficulté à décrire la nuit. Pour comprendre la nuit ou pour comprendre l’idée du jour, vous devez voir la nuit et vice-versa.
C’est l’idée du schéma de l’inverse : apprendre à connaître quelque chose en voyant son contraire.
Cela implique une prise de conscience : vous avez deux possibilités devant vous et pour la première fois de votre vie, vous avez vraiment accès à deux voies.
Soudain, vous pouvez réfléchir à quelle voie emprunter. On aurait pu aussi donner l’exemple du bien et du mal.
Au commencement, le bateleur
Le bateleur est notre première carte. C’est lui qui va entamer ce voyage du tirage.
Ici, c’est le débutant qui va commencer son périple au travers des cartes. Le bateleur pourrait représenter l’alchimiste à son tout début.
C’est un débutant. Il est montré comme étant jeune. Il joue avec des outils, il ne sait pas exactement où il va. Mais il sait qu’il doit démarrer et il nous représente à chaque fois qu’on commence quelque chose à zéro dans la vie.
Chaque nouvel apprentissage, chaque rencontre avec une nouvelle personne, à chaque fois qu’on débute un couple, une amitié, un travail, peu importe.
Dans la philosophie hermétique qui a vu naître le tarot, on voyait le monde comme étant divisé en valeurs masculines et féminines.
Si on dit que le masculin est actif comme dans la carte du bateleur, ce serait faux de considérer que le féminin est uniquement passif. Il serait également faux de considérer le masculin comme exclusivement actif.
A la Renaissance, on était convaincu que dieu était androgyne (c’est-à-dire mi-homme, mi-femme) et possédait les deux polarités. On croyait aussi que lorsqu’il s’était manifesté, qu’il avait créé l’être humain, un être avec un pôle masculin plus important, l’homme et une femme avec un pôle féminin important, que le but de l’être humain s’il ne veut plus se réincarner, était de revenir à son essence divine et redevenir androgyne.
Quand le tarot commence, on donne à la carte du Bateleur le mandat de représenter le pôle masculin. A ce stade, il a tout le potentiel nécessaire pour fusionner mais il ne sait pas encore.
C’est pour ça qu’il représente l’alchimiste à son début. C’est l’alchimiste qui croit que cela lui prendra 100 ans pour arriver à transmuter les métaux en or alors qu’il n’a pas encore réalisé qu’il possède tout pour le faire maintenant. Il porte déjà toutes ces qualités sans s’en rendre compte.
La papesse, signe d’introversion
La papesse, carte numérotée II, représente une femme assise. C’est le pôle féminin, passif et introverti. Un livre est posé sur ses genoux, il est tournée vers le monde intérieur.
Les anciens considéraient que le pôle actif représenté par le bateleur débutait les choses sans trop s’y connaître. Pour les anciens, le pôle féminin, pôle d’introversion, avait vraiment la connaissance du sacré.
C’est pourquoi de la couronne de la papesse sortait une lumière jaune qui montait vers le ciel dans les anciens jeux de tarot divinatoire. C’était un symbole graphique de la renaissance pour montrer que le personnage était en lien direct avec le sacré.
La papesse est la part de chacun de nous qui, intuitivement, sur le plan du ressenti, ressent la divinité et l’éternité. Elle exige une forme de méditation pour révéler une forme de connaissance pure et livre ses secrets au travers de la voyance.
C’est une carte qui représente les démarches spirituelles et méditatives.
L’impératrice et la compréhension cérébrale de la vie
L’impératrice, carte numérotée III, illustre le côté intellectuel, la compréhension cérébrale de la vie, du sacré et de la spiritualité.
Que signifie une compréhension cérébrale ? Par exemple, la compréhension cérébrale d’une religion sera les écrits transmis aux fidèles.
L’impératrice évoque les instructions, le manuel, le mode d’emploi, les façons de faire, les écrits là pour codifier les comportements. Elle est très importante mais si elle est le dernier pas de quelqu’un son apprentissage sera bien mince. Il faut aller plus loin.
Son sceptre part de son ventre pour s’éloigner vers l’extérieur de la carte pour montrer que de l’intérieur de l’impératrice va se concrétiser quelque chose.
Son pied droit sort de sa jupe alors le pied est le seul symbole associé à la réalité dans le code du tarot. Attention, de cette réalité est en train de naître le monde comme nos idées créent une forme de réalité autour de nous.
L’empereur change les idées en réalité
L’empereur, carte numéro IIII, suit sa femme, l’impératrice. Il est l’opérateur alchimique qui transforme la pensée de l’impératrice en réalité et ses idées en termes concrets.
Le bateleur dynamise les choses, la papesse offre une matrice pour la pousse, pour la germination. L’impératrice établit un projet, une idée et l’empereur la construit.
Le Pape nous confronte
Voici le Pape. Maintenant que tout est construit, que nos deux pieds sont sur une terre solide, le pape arrive et pose une question essentielle. Cette construction est-elle bien ou est-elle mal ?
Le pape debarque dans nos vies à chaque fois qu’on debute quelque chose avec le bateleur, qu’on construit quelque chose et il nous confronte, nous demande :
Es-tu à l’aise avec ce que tu as fait ?
Cela respecte-t-il ton code de vie, tes valeurs, ce que tu crois être sacré ?
Lorsque le pape arrive, se crée une forme de crise, de remise en question. Dans le schéma spirituel, ce questionnement s’adresse à l’âme pour savoir s’il est en symbiose avec les lois divines.
On voyait le pape aussi comme un guide, un initiateur qui apparaît comme par magie quand la personne en a besoin. Comme dit le dicton : quand l’étudiant est prêt, le professeur apparaît, c’est l’idée de cette carte du tarot marseillais.
Lorsque l’empereur a posé les actions nécessaires, le pape apparaît pour l’aider à aller plus loin, pour l’aider à raffiner et à purifier. Donc quand l’âme aura terminé de se construire, un guide viendra pour lui permettre de continuer son cheminement dans une forme d’élévation.
L’hésitation de l’amoureux
Qu’arrive-t-il si je me construis une réalité et que le Pape surgit pour me poser des questions ? S’il pointe des besoins de purification supplémentaires de mon âme, je me retrouve face à un choix :
- dois-je garder cette réalité même si elle perfectible ?
- ou dois-je écouter ce barbu qui me conseille de laisser ces plaisirs matériels ?
Le tarot marseillais évoque ce questionnement sur la carte de l’amoureux. On y voit un homme hésitant entre deux femmes.
Celle de droite arbore des roses ou des églantines dans les cheveux. C’était un signe de virginité à la Renaissance. Celle de gauche porte une coiffe, signe qu’elle a été mariée, et sa main se dirige vers l’entrejambe de l’homme.
L’école de Florence enseigne ici que l’amoureux hésite entre une femme vertueuse et une autre possédant moins cette qualité.
La femme de gauche lui offrirait accès à tous les plaisirs du corps alors que celle de droite offrirait la pureté, la virginité, la vertu.
Cupidon, patient dans le ciel, attend la décision de l’amoureux pour lancer sa flèche.
C’est la première carte qui envisage la réunion du pôle féminin et du pôle masculin.